Le week-end des 4 et 5 octobre prochains, j’ai participé à une opération Portes Ouvertes à Créteil dans la très belle salle d’exposition de l’entreprise Jardin Création.
Ce n’est pas la première fois que j’expose dans cette entreprise mais cette fois-ci Christian Julia, écrivain et photographe, qui a réalisé mon site Internet, m’accompagnait et présentait ses textes, ainsi que Julie Ozanne, designer d’objets en céramique. Michel Périllat, quant à lui, a été l’œil discret et attentif à la scénographie, il a filmé tous les acteurs de cette entreprise sur le terrain et nous a offert son regard cinématographique pour cette occasion.
Mon texte de présentation pour l’exposition
Mes grands – mères étaient couturières, je suis peintre plasticienne.
Filiation.
Le dessin et la couleur ont souvent opposé les artistes. Comment la couture s’articule-t-elle dans ce débat ? Pourrait-elle constituer un terrain de recherche dans la confrontation des deux écoles ?
Existe-t-il un lien entre la peinture et la couture ?
Le fil est là, rassurant, symbole de la conduite à tenir, pour se raccrocher, tisser des liens et garder le cap. Il m’appartient comme celui que sécrète l’araignée pour tisser sa toile ; il est organique et accompagne le déplacement. Il ne prétend pas attraper une quelconque proie – pas de filet ni de maille – mais se dévide plutôt de façon continue et inaltérable sans autre but que d’habiter le lieu de sa présence.
Coudre, découdre, recoudre.
Peindre, dépeindre, repeindre.
Faire, défaire, refaire.
Trois temps récurrents dans la pratique qui se nourrit des rencontres et de tout ce qui en fait leur richesse ; ainsi la rigueur des monochromes rouges et la gestuelle expressive des verts peuvent surprendre, semblé tiré par les cheveux ou cousu de fil blanc, et créer la confusion ; mais en réalité, ce qui est confondu, n’est pas décousu.
Peindre pour dépeindre.
En découdre avec la réalité,
Dans l’atelier, qui en est l’anagramme.