Avec Inge Zorn, costumière plasticienne résidant en Lot et Garonne, je vous propose au travers de cette exposition de découvrir nos créations : peintes, cousues, sculptées.
L’amitié nous lie depuis 30 ans ; nous avons développé au fil de ces années communes le même intérêt pour un regard esthétique et artistique sur le monde. "Le fil qui nous lie" est le fruit de ce partage.
Dans cette exposition, le fil est le lieu de toutes les métaphores : Il est droit (dans le droit-fil), continu (le fil du temps), se rompt (on a coupé le fil) ou se dissout (le fil de l’eau).
Il s’abstrait de sa matérialité et devient le fil d’une histoire.
Il est le matériau initial avec lequel chacune d’entre nous entretient une relation privilégiée.
Pour Inge Zorn, costumière de profession, ce fil assemble les tissus, les matières, s’effiloche et vagabonde pour devenir finalement l’élément principal de ses sculptures et s’affranchir du costume.
Pour moi, il est une écriture et accompagne les tissages colorés de la peinture sur la
toile.
Toutes deux nous développons un langage artistique avec le matériau et ce qu’il incarne.
Ce qui se trame ici est d’ordre esthétique et vous invite au plaisir de tisser des liens autour d’une rencontre poétique.
Dans la presse
AGEN
Le fil qui nous lie, exposition entremêlée de deux amies
Artistes du moment de la galerie Montesquieu à Agen, Françoise Vallée et Inge Zorn dévoilent leurs œuvres peintes et sculptées dans une partition commune jusqu’au 24 octobre au 117 rue Montesquieu.
Joliment intitulée « Le fil qui nous lie », l’exposition révèle le travail d’une costumière plasticienne Inge Zorn, résidant à Foulayronnes, et d’une artiste peintre parisienne Françoise Vallée. Des créations peintes, cousues, sculptées au prix d’un fil conducteur quine s’est jamais rompu. Une amitié qui les lie depuis 30 ans ébauchée sur l’île de Tahiti à Papeete où les expatriations de leurs époux respectifs leur ont permis de se rencontrer.
Elles ont depuis ces années communes, développé le même intérêt pour un regard esthétique et artistique sur le monde. Inge a été enseignante en travail manuel et d’exercice physique, avant de se former en design textile à l’école de Reutlingen en Allemagne. Françoise est titulaire d’une licence en histoire de l’art et d’un DEA en art plastique. Elle est intervenante auprès des scolaires. Inge a travaillé comme costumière pour des compagnies de théâtre. « Le fl qui nous lie » est le fruit de ce partage.
Fil d’Ariane
Dans cette exposition, le fil est le symbole de toutes les métaphores : Il est droit (dans le droit fil), continu (le fil du temps), se rompt (on a coupé le fil) ou se dissout (le fil de l’eau). ll s’abstrait de sa matérialité et devient le fil d’une histoire. Il est le matériau initial avec lequel chacune d’entre elles, entretient une relation privilégiée.
Et dans le cadre de cette exposition, c’est un dialogue qui s’est construit et noué au fil des aplats colorés de Françoise Vallée qui invite le fil piqué, cousu main ou débridé dans ses compositions. Les sculptures mettent pleinement en scène le fil coloré chez Inge. Inlassablement, elle fabrique sa matière : du collage de papier journal sur de la tarlatane, peinture et impression, puis le passage de 2 en 3 dimensions. « Ma démarche m’évade de l’utile. Peu importe si le vêtement ou l’accessoire que je crée, soit ajusté, porté ou proprement fini ». L’habit se transforme en sculpture poétique : « Il devient un tragbar (immettable) », explique Inge Allemande d’origine. La fleur dessinée, gravée, peinte comme motif se fait dentelle, « et les fils censés tenir mes créations servent d’éléments graphiques qui dessinent, s’entortillent, pendent et s’emmêlent ». Ici la robe inspirée de Courrèges ou Brigitte Bardot, plus loin des tendres pensées empruntées à une œuvre de Grigorescu du musée des beaux-arts « Bouquet de pensées », là une fraise royale plissée revisitée en parure africaine. Pas étonnant, Inge a vécu au Togo des années. Chez Françoise, la toile de lin à peindre devient matière principale et jeu.
Elle propose une suite de créations, démonte, couds, offre une combinaison infinie de couleurs, de motifs bayadères. On peut y voir une « écriture » chez Françoise Vallée qui accompagne les tissages colorés de la peinture sur la toile. Chez Inge Zorn, costumière de profession, les tissus s’effilochent et vagabondent pour devenir finalement l’élément principal de ses sculptures et s’affranchir du costume. Ce qui se trame ici entre ces deux amies est d’ordre esthétique et vous invite au plaisir de tisser des liens autour d’une rencontre poétique. Elles croient beaucoup aux signes, aux hasards, au fil du destin.
C.St-. P
La galerie Montesquieu est ouverte de 11 heures à 19 heures.